La soirée a débuté mercredi soir sur les chapeaux de roue dans une ambiance surchauffée, marquée par des ventes qui ont plus que doublé les estimations pour Cheyney Thompson, qui apparaissait pour la première fois dans une vente publique en Europe, ainsi que pour Mike Kelley, Isa Genzken ou Günther Förg. Aussitôt après, le chef-d’œuvre d’Adrian Ghenie suscitait une furieuse bagarre. Une dizaine d’enchérisseurs dans la salle ou au téléphone se sont disputé ses tournesols géants jusqu’à 3,1 millions de livres sterling (4 millions d’euros) : cinq fois leur estimation haute et plus du double du précédent record pour l’artiste, 1,2 million de livres sterling (1,54 million d’euros), obtenus en juin 2014 dans la même salle. « Le plus remarquable, souligne Grégoire Billault, responsable du département d’art contemporain de Sotheby’s à New York, c’est qu’ils étaient encore quatre au moins à se battre au-delà de 2 millions de livres sterling », ce qui témoigne selon lui de la profondeur du marché. L’observation s’applique aussi au Freud, Pregnant Girl, magnifique…
Chez Sotheby’s, le marché est toujours très fort pour le meilleur
Mercredi 10 février au soir, à Londres, la vente de Sotheby’s a confirmé la tendance observée à une moindre échelle la veille, chez Phillips (lire page 5). Le marché est indéniablement beaucoup plus sélectif qu’il y a un an, toujours très fort pour le meilleur, intraitable pour le second choix.