C’est pour lui une seconde famille, une deuxième patrie. Quand l’artiste français Jean-Marie Perdrix est entré pour la première fois dans Ouagadougou, il y a vingt ans de cela, il ne savait pas que le destin en déciderait ainsi. Mais dans la capitale oubliée du Burkina Faso, il a trouvé ce qu’aucun pays d’Europe ne pouvait lui offrir : « un contexte rock’n’roll, qui offre du plaisir à travailler ». Formé à l’Institut des hautes études en arts plastiques de Pontus Hultén, aux côtés de Chen Zhen et Xavier Veilhan, il est d’abord parti en fougueux jeune homme en Géorgie, puis en Serbie pendant la guerre. Mais il y avait déjà dans ses œuvres, de lourdes sculptures de fonte enfermant leur énigme, « une présence, une charge, quelque chose de totémique », qui appelait l’Afrique. « Rencontrer ainsi une autre civilisation, dans…