Le Quotidien de l'Art

James Lewis : Néo-matérialisme

James Lewis : 
Néo-matérialisme
Vue de l’exposition de James Lewis « The problem I can no longer read » (2016) à la Galerie Joseph Tang, Paris. Photo : D. R.

L’artiste londonien James Lewis, un temps établi à Paris – il a exposé lors de la 59e édition du Salon de Montrouge, en 2014 – participe d’un attrait renouvelé pour la matière, la chargeant d’un caractère signifiant et trouble. Rapport à la mémoire, langage pataphysique et psychanalyse, ses œuvres sont des conducteurs d’énergie animiste. « Comment mouler l’espace vide dans sa tête ? », s’interroge-t-il. Il expose à la galerie Joseph Tang à Paris.

Publié discrètement mais devenu culte, le petit manifeste du curateur Joshua Simon, Neo-materialism (Sternberg Press, 2013), fait un parallèle entre certaines pratiques actuelles cherchant à rematérialiser l’art malgré la culture des réseaux et des écrans (sachant que la fabrication d’un smartphone engage une main-d’œuvre et des lieux de production et de vente bien réels), et la lecture politique – « matérialiste » au sens de Marx – d’une économie soi-disant devenue abstraite. L’auteur est proche de courants philosophiques contemporains menés par Quentin Meillassoux et Graham Harman autour du « réalisme spéculatif » ou de la « métaphysique des choses ». Ce dernier veut établir une pensée des objets en eux-mêmes, s’intéressant à leur vie autonome et souterraine en dehors des rapports que nous entretenons avec eux. Bref, ils soutiennent que le monde était là avant l’humain, indépendamment de la façon dont il est reçu et perçu.

S’il est réducteur de plaquer des concepts…

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Néo-matérialisme
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Article issu de l'édition N°1001