À droite comme à gauche, la mise en avant de la dimension économique de la culture est à la mode.
Il y a une dizaine d’années, Renaud Donnedieu de Vabres, alors ministre de la Culture et de la Communication, initiait le Forum d’Avignon, depuis peu installé à Bordeaux, qui se définit comme un « laboratoire d’idées et un lieu de rencontres et d’expressions au service de la culture, de la filière culturelle et créative, et de leur dialogue avec le monde économique et numérique ». En 2014, Aurélie Filippetti, à l’origine d’une étude ministérielle sur le PIB culturel, n’hésita pas à déclarer dans une étrange formule que « le redressement productif (était) lié au redressement créatif ».
Il y a quelques mois, le Premier ministre lui-même préfaçait la publication de Créative France, un collectif réunissant une vingtaine de sociétés de gestion collective de droits d’auteur, de syndicats professionnels et d’entreprises privées. Intitulé Panorama de l’économie de la culture et de la création en France, l’ouvrage mesure l’apport de dix secteurs clés (arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision, radio, jeu vidéo, livre, presse, publicité…