Fini les idées reçues sur l’Empire du milieu et ses chinoiseries pour export. Les artistes réunis par Suzanne Pagé et Laurence Bossé à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, ne se positionnent plus dans une idée plus ou moins frelatée d’identité chinoise qu’ils tenteraient de refourguer à l’Occident. Ils ne sont pas là pour exciter l’imaginaire occidental. Aussi, en préambule du catalogue de l’exposition « Bentu », Suzanne Pagé prend-elle le soin de préciser qu’il ne s’agit pas d’un panorama mais de « parcours à la fois singuliers et symptomatiques d’un état actuel de la scène chinoise » qui font voler en éclat clichés et attendus. Si « Bentu » signifie terre natale, elle ne se réduit pas à une idéologie nationaliste. « Ce sont deux générations qui ont grandi avec une conscience globale, ajoute Philip Tinari, directeur du Ullens Center for Contemporary Art (UCCA), à Pékin. Ils se…
La Fondation Louis Vuitton dresse un portrait singulier de la scène chinoise
Loin du brassage cacophonique d’« Alors la Chine ? », organisée en 2003 au Centre Pompidou, les expositions « Bentu » et de la collection de la Fondation Louis Vuitton, à Paris, s’attachent moins à un panorama chinois qu’à des singularités.