« Bienvenue au purgatoire ». Cette phrase de Lutz Bacher qui accueille les visiteurs de Frieze London est on ne peut plus de circonstance. S’il existait une eschatologie artistique, la foire londonienne représenterait l’un des cercles de l’Enfer. Un cercle où collectionneurs et artistes semblent frappés autant de snobisme que d’amnésie. Voire de panne sèche. Exemple ? Le Britannique Damien Hirst, dont des œuvres nouvelles sont montrées par White Cube (Londres). L’ex-YBA a perdu tellement de jus qu’il en vient à faire du Gerhard Richter (version des Color Charts) ou du Murakami. D’autres œuvres frisent le ridicule. Sans doute commet-on un crime de lèse-majesté en pensant qu’un gros chat gonflé aurait plus sa place dans une foire du Trône que sur le stand d’une respectable galerie conceptuelle. Sans doute sommes-nous trop ringards pour ne pas nous esbaudir devant une aubergine en train de siroter on ne sait quel breuvage à la paille sur le stand de Sadie Coles (Londres). Sans doute manque-t-on de charité…
Frieze Art Fair et Frieze Masters : l’enfer et le paradis
Entre Frieze Art Fair et Frieze Masters, qui ont ouvert leurs portes hier, c’est le jour et la nuit. Cette année, c’est l’enfer et le paradis.