Depuis plusieurs années, les marchands italiens prennent leurs quartiers à Londres. L’an dernier, la galerie Mazzoleni, de Turin, a ouvert une antenne à Mayfair. Dernière arrivée en date, la galerie Tornabuoni s’est installée voilà une semaine non loin de la première. Pourquoi cet appel du Nord ? « Il n’y a plus d’argent issu du black en Italie. Du coup, les gens n’achètent plus d’art », soupire un marchand. Michele Casamonti, de la galerie Tornabuoni, avance une autre explication : « L’Italie a fait fuir les meilleures énergies. Il est devenu compliqué d’exporter des tableaux de plus de 50 ans, ce qui pénalise les marchands italiens. Certains ont préféré prendre les devants en s’installant à Londres ». Luigi Mazzoleni mise aussi sur le boom de l’économie britannique. « La Grande-Bretagne est la meilleure économie en Europe, estime-t-il. En un an, nous nous sommes fait vingt nouveaux collectionneurs, alors qu’il est plus difficile d’attirer des acheteurs internationaux à Turin ».