Chaque année au début de l’automne, les professionnels de la culture et les médias attendent avec impatience l’annonce du projet de loi de finances de l’État pour l’année à venir. Davantage que sur les projets du ministère, l’attention et les commentaires se concentrent sur les chiffres : le budget de la Culture est-il en hausse ou en baisse ? La Rue de Valois est-elle plus ou moins bien traitée que les autres ministères ? Se rapproche-t-on du seuil symbolique du 1 % du budget de l’État ou s’en éloigne-t-on ? Le budget est ainsi considéré comme le mètre-étalon du poids politique du ministre, voire comme le révélateur de l’intérêt personnel que le président de la République et le Premier ministre portent aux arts et aux artistes. Cette année n’a pas échappé à la règle, avec la présentation, le 30 septembre, du projet de budget pour 2016, et les commentaires qui ont accompagné la légère hausse (+1 %) de l’enveloppe réservée à la culture.
Il y a quelque chose d’un peu factice dans ce rituel,…