Un spectre hante les expositions actuelles : le tournage réalisé avec des drones. D’Adrien Missika à Cyprien Gaillard, ce mode d’enregistrement à la mécanicité robotique, semblable à un inquiétant œil de surveillance hors du monde, permet de dépasser les contraintes spatiales d’un tournage classique, tout en instaurant un doute sur la subjectivité du regard de l’artiste. Y a-t-il encore un pilote derrière la caméra ?
Vincent Ceraudo ne serait pas contraire à cette absence tant son travail semble vouloir dépasser les limites de perception et d’intelligibilité humaines. Pourtant, plutôt que d’intelligence artificielle, il faudrait parler de la réalité elle-même comme d’un artifice, d’une mise en scène. Il suffit de regarder sa vidéo Paris City Ghost (2015), où une caméra-drone filme…