L’exposition du Musée du Luxembourg, à Paris, a toutes les chances d’attirer le public de par son thème, aguicheur, mais aussi par la réunion d’œuvres rarement montrées. Elle permet ainsi de s’approprier les subtilités d’un artiste qui renouvelle sans cesse son approche des jeux de l’amour. Derrière le titre vendeur de la manifestation se cachent un propos scientifique sérieux et une ambition solide. Guillaume Faroult, le commissaire, a voulu donner une résonance et mettre en regard les images de Fragonard qui traitent de l’iconographie du plaisir amoureux – une partie seulement de son œuvre – avec les écrits des philosophes et des romanciers de…
Fragonard, un libertin lettré
Fragonard est aujourd’hui l’artiste chéri du XVIIIe siècle, même si son époque n’est pas à la mode. Le pari de la Réunion des Musées nationaux et du Musée du Louvre d’offrir une grande saison dix-huitièmiste est pour le moins audacieux. « Fragonard amoureux galant et libertin » et la première rétrospective française consacrée à Elisabeth Vigée-Le Brun au Grand Palais, à Paris, seront suivis par « Fêtes et plaisirs d’amour au siècle de Madame de Pompadour » au Louvre-Lens et une grande rétrospective
« Hubert Robert » au printemps, toujours au Grand Palais.