Emmanuelle Lequeux _Un des fils directeur de votre démarche, depuis vos débuts il y a 25 ans, est votre travail sur les objets trouvés. Comment procédez-vous pour les dénicher ? Quel rapport au réel cela induit-il au quotidien ?
Franck Scurti_Je suis un chiffonnier, mais à distance, dans le sens où je ne cherche rien, je trouve. Ce qui m’intéresse, c’est d’amener à la forme ces choses que je récupère, l’asphalte d’une rue, un bloc de mousse, un tuyau, et de réunir ces singularités.
Si vous ne cherchez pas ces objets, qu’est-ce qui les amène à vous ? Comment les choisir ?
Je ne me saisis que des objets dans lesquels je sens un potentiel fort, une nécessité qui émane d’eux, même s’ils semblent en très sale état. Ces objets ont comme un…