La nomination d’un artiste à la tête d’une institution publique est un événement relativement rare. On se réjouira donc de l’arrivée de Jean-Marc Bustamante à la tête d’un établissement aussi emblématique que l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Chacun a également été frappé par la vigueur de ses premières déclarations, par sa volonté affichée de mettre les artistes au cœur du projet et de recentrer l’école sur son projet éducatif. Au Quotidien de l’Art, il a aussi confié que « les artistes ont été mis au ban de tous les organes décisionnaires, ils ont perdu leur autorité dans les sphères du pouvoir, ils ont perdu toute crédibilité en devenant fournisseurs d’un système ». La charge est sévère et mérite d’être examinée de plus près.
Évincés des organes décisionnaires, les artistes ? Un seul…