Il est souvent question de corps dans le travail d’Anne-Charlotte Yver. Ses œuvres combinant des formes construites, puis dernièrement des formes libres avec le latex, évoquent moins des architectures prêtes à abriter des corps que des formes sur lesquelles ils viennent se lover ou s’y confronter. Ces éléments peuvent rappeler ceux des machines de musculation, des ustensiles sadomaso, voire des prothèses. Leaving Dead Factory (2013), d’une sublime froideur, fait ainsi allusion à une certaine monstruosité des corps limités par leurs propres faiblesses. La présence du corps s’effectue sous forme de détails, d’allusions, de sous-entendus. Un crâne de porc est ainsi mi-caché mi-révélé par la toile de cuir tendue dans Living Dead Factory - Acte I (Division du désir). L’aspect flouté, pixélisé de membres de femmes sérigraphiés ou imprimés sur des plaques de verre ou du latex accentue cette impression de dissection.
D’autres œuvres viennent quant à elles suggérer la…