L’artiste japonais Makoto Aida a été sommé par le musée d’art contemporain de Tokyo (MOT) de modifier ou de retirer d’une exposition certaines de ses œuvres jugées critiques envers le gouvernement nippon. Deux œuvres sont en cause, une vidéo où l’artiste singe le chef du gouvernement et une œuvre adressée au ministère de l’Éducation sous la forme d’une bannière verticale où sont écrites à la plume diverses revendications comme « recrutez plus de profs » ou « des cartables moins lourds ». « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une œuvre politique. Il n’y a pas un mot ni une expression qui vise plus particulièrement le régime actuel ou tel parti. Ce ne sont que des remarques d’ordre général à l’attention d’une structure nommée ministère de l’Éducation […]. J’ai toujours pensé qu’on ne devait pas utiliser l’art pour lancer des cris politiques », se défend l’artiste dans une lettre ouverte. De son côté, le musée explique avoir reçu une plainte relayée par les services compétents du gouvernement métropolitain.