Suite aux deux journées de réunions d’experts sur les destructions du patrimoine yéménite qui se sont tenues les 15 et 16 juillet au siège de l’Unesco à Paris, l’organisation a lancé un plan de sauvegarde spécifique au patrimoine de ce pays du Moyen-Orient. L’objectif de l’opération est de répondre, grâce à la coalition internationale, aux risques qui pèsent sur les monuments et musées yéménites menacés par le conflit armé qui agite le pays depuis février. Le plan s’organise en trois axes : centralisation des informations pour dresser le bilan des destructions, sensibilisation au patrimoine et conseil de conservation, ainsi qu’une assistance technique sur le terrain. « Il est incontestable que la destruction de la culture affecte directement l’identité, la dignité et le futur du peuple yéménite », explique Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco. La démarche est soutenue par un panel d’experts, Interpol, le Conseil international des musées (ICOM), ou encore le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM)… Toutefois, la directrice a lancé un appel au soutien de la communauté internationale afin de financer l’initiative. Suite aux nombreux actes de vandalisme et aux pillages, la vieille ville de Sanaa, la ville historique de Zabid et la ville fortifiée de Shibam sont désormais inscrites sur la liste du patrimoine mondial en danger.