Alexandre Crochet_L’assemblée générale du SNA a voté lundi soir l’annualisation de la Biennale.
Est-ce une révolution ?
Dominique Chevalier_Je dirais plutôt une évolution liée à la volonté du conseil d’administration [du SNA] de rendre la manifestation plus visible et plus attractive. Si nous voulons nous imposer par rapport aux autres foires, il fallait devenir annuel. En l’annualisant, la biennale devient aussi moins chère. Nous allons faire des économies d’échelle, avec des stands réutilisables chaque année. L’un des fondements de la biennale est de faire des bénéfices pour financer deux ans de fonctionnement du syndicat. Le budget du syndicat est d’environ 600 000 euros par an. Il fallait donc que la biennale dégage un résultat de 1,2 million d’euros par édition. Donc notre besoin de bénéfices sera divisé par deux, ce qui profitera à nos exposants avec une baisse significative du prix des stands.
De quelle façon ?
Il faut absolument que nous puissions avoir une centaine d’antiquaires et de galeristes, contre 64 galeries [hors joaillerie] en 2014. Il faut donc que les stands soient moins chers, peut-être moins grands, pour accueillir plus de spécialités. L’annualisation est la première étape, la suite est en construction.
Les détracteurs de l’annualisation pensent qu’il sera difficile de se renouveler et de présenter de très belles pièces chaque année…
C’est en effet là-dessus que cela se joue, et ce ne sera pas toujours facile. Mais, que ce soit Tefaf à Maastricht, Frieze Masters ou Masterpiece à Londres, ce sont des foires…