Au lieu de mesures concrètes et chiffrées, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a annoncé des pistes de travail et des vœux (pieux) lors de son discours de clôture des assises de la jeune création hier soir au Centre national de la danse, à Pantin. En matière de formation, l’offre des écoles supérieures culture sera mise en ligne sur le site « admission post-bac » fin juin. Le monitorat et le tutorat seront développés dans les écoles supérieures de la culture. Une réflexion pour la création d’un statut d’enseignant-chercheur dans les écoles nationales supérieures d’architecture est prévue dès 2016. La mise en réseau des écoles nationales supérieures parisiennes dans le cadre du Grand Paris est aussi dans les tuyaux. Pour accélérer l’insertion professionnelle des jeunes créateurs, un « compagnonnage » est dans l’air, afin de permettre aux artistes indépendants porteurs d’un projet identifié de bénéficier de l’aide d’une équipe artistique confirmée. Celle-ci lui dédiera des moyens budgétaires pour faire aboutir son projet, complétés de conseils artistiques, administratifs et techniques. Aucun détail précis n’a toutefois été donné. Un appel à projet doté de 440 000 euros a aussi été lancé en juin pour inciter les écoles supérieures de la culture à créer ou à s’associer à des incubateurs et pépinières artistiques. Un groupe de travail sera mis en place pour évaluer les modalités pour rendre plus efficient la rémunération des droits d’auteur. Parmi les dernières pistes, une politique de revitalisation des résidences d’artistes, et la création de foyers de jeunes créateurs appelés « foyers Médicis » sur le modèle des foyers de jeunes travailleurs. Enfin, deux pistes seront étudiées d’ici décembre : la faisabilité d’un système de garantie des loyers pour les jeunes créateurs, et la question cruciale de la formation continue.