Roxana Azimi_Pourquoi avoir choisi le Van Abbemuseum pour fêter les 30 ans des FRAC hors les murs ?
Bernard de Montferrand_Ce musée est l’un des meilleurs d’Europe et c’est Charles Esche, son directeur, qui a voulu cette exposition à la suite d’une rencontre avec des directeurs de FRAC. Son approche de l’art contemporain et de ce que doit être un musée au XXIe siècle est toujours critique et inventive, et depuis son grand directeur Edy de Wilde qui était mon ami, il a toujours eu un intérêt pour la France. Pour le réseau des FRAC, c’est un honneur et une reconnaissance qu’une institution aussi exigeante les ait choisis. Cette exposition aura, j’en suis convaincu, un grand rayonnement et il est satisfaisant de penser que les FRAC jouent ainsi le rôle d’ambassadeurs d’une exigence culturelle française. C’est une belle consécration pour nos 30 ans que des étrangers rendent hommage à une France et à un modèle qui réussit ! Et nous allons continuer, puisqu’en 2017 nous sommes invités à Singapour.
L’exposition à Eindhoven affiche une thématique très politique. Pourquoi ce choix ?
Ce choix est celui des commissaires néerlandais. Nous l’avons respecté car c’est un hommage au « service public » français qui n’est pas courant dans un pays de culture anglo-saxonne, où la priorité est donnée à l’initiative privée. Nos amis néerlandais qui sont rarement complaisants avec les Français, nous ont dit avoir été très frappés par le volontarisme de ces institutions mixtes État-Région. Pour eux, il n’existe pas de structures locales en Europe qui aient, comme les FRAC, réuni des collections qui expriment aussi…