La polémique a eu raison du projet de création ex nihilo d’une plage devant l’entrée du MuCEM, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, a annoncé l’institution marseillaise le 14 juin. Désormais annulé, le projet prévoyait de déverser 640 tonnes de sable sur l’esplanade du J4, le front de mer où la baignade est interdite, du 25 juillet au 21 août. Il était aussi question de plusieurs installations artistiques imaginées par l’association Yes We Camp, comprenant bars, terrains de sport et transats, cours de yoga et barbecues. Sur ce point, la CFDT Culture avait stigmatisé le 3 juin le « contenu scientifique, culturel ou artistique plus que discutable » du projet, affirmant que son financement à hauteur de « plusieurs centaines de milliers d’euros » allait conduire à « rogner sur les programmations prévues ». « Cet événement d’un musée national sortant de ses murs pour aller vers la ville a rencontré de nombreux soutiens enthousiastes, mais a pu également susciter des polémiques, explique le musée. Or, une proposition culturelle et conviviale de cette ambition n’a de sens qu’à la condition de dépasser les clivages traditionnels, de rassembler et fédérer ».