Le Népal a rouvert hier ses sites historiques de Katmandou, malgré les alertes émises en matière de sécurité, sept semaines après le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le pays. « Le Népal est sûr, ne vous inquiétez pas. Rouvrir ces sites n’est pas prématuré. Il s’agit d’anticiper pour que le prochain pic de la saison touristique, entre septembre et novembre, soit le moment approprié pour la venue des touristes », a affirmé le directeur général du département d’archéologie du ministère du Tourisme, Bhesh Narayan Dahal. Le tremblement de terre, qui a coûté la vie à plus de 8 700 personnes, a partiellement détruit le patrimoine népalais dont ses trois anciennes places royales, les « Durbar Squares » de Katmandou, Patan et Bhaktapur, construites entre le XIIe et le XVIIIe siècle et inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco. Dans un Népal qui a encore du mal à faire face à la situation sanitaire et alimentaire, les villes sont jonchées de gravats et de panneaux avertissant des dangers de la promenade. C’est pourquoi l’Unesco se montre perplexe face à cette réouverture jugée précoce, estimant que ces sites sont « encore dans un état précaire » et qu’il existe « toujours un risque d’effondrement de bâtiments », a indiqué Christian Manhart, le directeur de l’Unesco au Népal.