Roxana Azimi_En mai à New York, deux œuvres ont dépassé les 100 millions de dollars. Est-ce à dire que l’argent ne signifie plus rien ?
Marc Spiegler_Je dois d’abord dire que c’est un monde parallèle au nôtre. Nous n’avons à Bâle aucune œuvre au-dessus de 100 millions de dollars. On ne peut pas baser l’évolution de tout le marché sur ce qui se passe entre deux collectionneurs sur une poignée d’œuvres. C’est le haut de l’iceberg. D’après le rapport de Tefaf (The European Fine Art Foundation), un peu moins de 50 % du marché aux enchères repose sur 1 300 œuvres. Et cela ne doit concerner que 200 artistes. À la foire de Bâle, il y en a 4 000. Mais bien sûr les artistes présents dans les ventes seront aussi dans la foire, comme les collectionneurs qui enchérissent dans ces ventes.
Comment expliquez-vous le succès de la section Feature dédiée principalement aux revivals ?
Le marché n’a pas toujours raison et il n’a pas toujours raison tout de suite. Voilà deux ans, nous avions 24 propositions dans Feature. Maintenant, nous en avons 30.…