Joshua Reynolds (1723-1792) a fait preuve d’une telle audace dans sa technique qu’aucun conservateur n’avait osé jusqu’à présent s’attaquer au problème de la conservation de ses œuvres. Quelque 120 ans après sa disparition, craquèlements de la surface des tableaux, soulèvements de matière et jaunissements des vernis altèrent pourtant leur lecture. C’est dans ce contexte que la Wallace Collection à Londres, dont le fonds de tableaux de Joshua Reynolds compte parmi les plus riches au monde, en collaboration avec le Yale Center for British Art, dans le Connecticut, a entrepris un projet de recherches pour mieux appréhender les procédés employés par le peintre britannique. Après quatre ans d’études et de restaurations (seules quatre toiles sur douze ont pu être…
Reynolds, l’apprenti chimiste
La complexité des techniques employées par Joshua Reynolds est une énigme pour les historiens de l’art depuis des décennies. Fissures, lacunes, altérations des pigments sont autant de désordres qui affectent notre compréhension d’une œuvre d’une incroyable inventivité. La Wallace Collection à Londres livre en exclusivité les résultats d’un programme de recherches national qui a tenté pendant quatre ans de percer les secrets du peintre.