Lors de son passage sur la croisette, le 16 mai, à l’occasion du Festival de Cannes, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que « cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la Culture […]. C’est apparu comme un signe négatif ». Le chef du gouvernement qui s’exprimait en marge d’un colloque sur le droit d’auteur organisé par le ministère de la Culture, faisait référence au coup de rabot sans précédent qu’a subi le budget de la Rue de Valois dans le projet de loi de finances 2013, avec une baisse de 4,3 %, soit une perte nette de 110 millions d’euros. À ce repli historique, s’est ajoutée l’année suivant une nouvelle baisse de 2 %. Le Premier ministre a poursuivi sur une note positive : « c’est pourquoi, avec la ministre de la Culture Fleur Pellerin, nous avons décidé que les budgets de la création et de l’éducation artistique seraient conservés, voire augmentés, pour les deux ans à venir ». Si la stabilisation des budgets jusqu’en 2017 était déjà actée dans la dernière loi de finances, Manuel Valls n’a pas évoqué la branche patrimoine, la plus lourdement touchée depuis le début du quinquennat de François Hollande. En réaction, Philippe Martinez, secrétaire générale de la CGT, a déclaré : « Manuel Valls regrette souvent, mais il n’inverse pas ses décisions. On ne peut pas vivre longtemps de regrets. Le rôle des politiques est d’agir pour inverser la situation que vivent des millions de salariés, de chômeurs et de retraités ».