Jusqu'à présent, les deux accrochages de la collection de la Fondation Louis Vuitton, pas plus que l'exposition d'Olafur Eliasson ne nous avaient subjugués. Y manquaient la force de frappe dont est capable le groupe LVMH, et la sagacité de Suzanne Pagé, dont les expositions au musée d'art moderne de la Ville de Paris ont fait date. Changement de registre avec « Les Clés d'une passion », qui retrace une histoire de la modernité à partir d'icônes. Pour asseoir leur démonstration, les deux commissaires, Suzanne Pagé et Béatrice Parent, ont choisi pour fil rouge les quatre articulations de la collection Vuitton : expressionniste, contemplative, popiste et musicale.
Peu de structures privées (ne parlons pas des publiques) peuvent aligner des chefs-d'oeuvre tels que le Cri de Munch ou la Danse de Matisse, en passant par des toiles insignes de Picasso, Malevitch, Rothko,…