Une loi sur la création, mais sans les créateurs ? Du moins sans une partie d'entre eux ? C'est ce que redoute le monde des arts plastiques, qui se considère comme complètement écarté de l'avant-projet de loi du ministère de la Culture, certes pas encore complètement figé. Grande promesse d'Aurélie Filippetti dès son arrivée au gouvernement, cette loi a beaucoup tardé, avant d'être envisagée sous un jour nouveau par Fleur Pellerin et son cabinet. Devenue loi relative à la liberté de création, l'architecture et le patrimoine, en écho à la recrudescence des cas de censure et aux tristes événements de janvier, elle a été en partie réécrite, et amendée. À la demande de la ministre, la musique y a pris une place plus grande. Mais les arts plastiques se sont, eux, vus complètement oubliés. De longues et denses négociations, associant galeristes, critiques, institutions,…