La jurisprudence américaine est loin d'être fixée. Richard Prince admet avoir emprunté à Patrick Cariou plusieurs photographies publiées dans un livre intitulé Yes Rasta. Cariou, à qui rien n'a été demandé, obtient une première condamnation de Prince, fondée sur le fait que l'oeuvre de l'Américain n'est ni un commentaire de l'oeuvre de Cariou, ni liée à son contexte historique, ni ne se réfère de façon critique à celle-ci. La cour d'appel de New York a une approche différente, ce qui montre la très grande marge d'interprétation de la loi : le 25 avril 2013, elle rappelle que le copyright n'est pas un droit naturel ou divin qui conférerait un droit absolu sur la création, mais un stimulant devant bénéficier à l'enrichissement intellectuel du public : il faut préserver la capacité pour les artistes de s'exprimer en référence aux…