Suite à un coup malencontreux qu'a reçu en août dernier le masque funéraire du pharaon Toutânkhamon au musée égyptien du Caire, l'institution a pris la décision de refixer à la colle époxy la barbe postiche en dépit de toutes les règles de conservation préventive en vigueur. Résultat, la substance acide a endommagé une partie du menton et de la barbe tressée en or. Toutefois, un conservateur allemand a minimisé samedi les « dommages » causés par la réparation, indiquant qu'un traitement adéquat pouvait supprimer les traces de colle. « Le masque n'est pas en danger et les mesures qui ont été prises sont réversibles », a déclaré Christian Eckmann, spécialiste de la conservation archéologique des objets métalliques et en verre, lors d'une conférence de presse au musée du Caire organisée par le ministère des Antiquités. Dans le même temps, le ministre égyptien des Antiquités Mamdouh al-Damati a critiqué une couverture médiatique « quelque peu exagérée ». De son côté, un employé du musée a confié que « ce genre d'erreur peut arriver. Mais ce qui l'a aggravée, c'est la peur de l'employé qui a réparé à la hâte sa maladresse ».