L'histoire est déroutante : comment une toile volée a-t-elle pu échapper par trois fois à la vigilance des maisons de ventes sans être repérée ? C'est pourtant ce qui est arrivé à un tableau de Picabia, restitué le 5 septembre à la Ville de Nevers, par la maison de ventes Sotheby's. A cette occasion, son PDG, Guillaume Cerutti, a appelé dans nos colonnes à une « démarche plus coopérative » entre acteurs du marché et structures d'enregistrement des vols de biens culturels (lire Le Quotidien de l'art du 5 septembre 2012). Malgré leur nombre, les bases de données nationales ou internationales présentent des failles. Comme le souligne Guillaume Cerutti, « les fichiers ne sont jamais alimentés par l'ensemble des entités nationales, ainsi en est-il de l'Art Loss Register. Les données concernant les vols…