L'artiste iranienne basée à New York Shirin Neshat expose jusqu'au 17 novembre chez Jérôme de Noirmont ses dernières oeuvres inspirées du Shahnameh (Livre des Rois). Elle nous explique la genèse de ce nouveau corpus.
R. A. Après avoir produit récemment des photos liées à votre long métrage Women without men, vous revenez à une photographie autonome. Pourquoi ce retour ?
S. N. Après avoir fait Women without men, j'ai senti le besoin de retourner à la photographie, dans la manière où je la pratiquais du temps de Women of Allah, des portraits humains. Le tournage d'un film nécessite un travail en équipe ambitieux. J'ai eu le besoin de retourner à l'atelier, d'utiliser mes mains à nouveau. Le côté artisanal de l'écriture me manquait. Je voulais savoir si je pouvais renouer avec la pureté d'un portrait qui ne soit pas narratif.
R. A. Comme dans Women without men, vous renouez avec l'histoire ancienne, cette fois-ci mythique, de l'Iran.
S. N. Le…