Les passionnés ne craignent pas de mouiller leur chemise. Bravant une pluie continue, une poignée d'amateurs parmi les plus férus ont arpenté hier à Paris le Parcours des mondes dès la matinée, sans attendre le vernissage. « Il n'y a rien de plus beau que l'art africain, et rien de plus beau que ce salon », s'extasiait un couple de Néerlandais en goguette. Les plus mordus avaient pris de l'avance dès lundi, laissant des options ici ou là. Cet empressement se comprend : la plupart des exposants ont sorti leurs plus belles cartouches pour épater les collectionneurs. Une trentaine de galeries a organisé des expositions, parfois remarquables comme celle des cuillers des cinq continents chez Serge Le Guennan, sur le thème des scarifications chez le Bruxellois Joaquin Pecci, l'accrochage dédié au Nigeria chez les Flak, ou encore la figure du double chez Olivier…