Face aux oeuvres de Jean-Xavier Renaud, on est d'abord saisi par leur écoeurante profusion, mais aussi leur diversité stylistique et narrative qui peuvent, comme pour La défaite (2014), entrecroiser plusieurs récits, scènes et personnages coexistant au sein d'un même espace pictural. Il faut parvenir à poser son regard parmi ce vacarme assourdissant, se frayer un chemin à travers la simultanéité concurrentielle des couches sonores et visuelles d'une scène du quotidien, pour y découvrir quelque joyau. D'ailleurs, ses oeuvres s'efforcent souvent de transcrire une intonation forcée, le rythme d'un slogan publicitaire…
Jean-Xavier Renaud, chroniqueur du temps présent
Jean-Xavier Renaud a participé au Salon de Montrouge en 2009. Il a depuis notamment exposé dans « D ynasty », au Palais de Tokyo et au musée d'art moderne de la Ville de Paris, et a présenté cet été « Politiques locales », une exposition personnelle au centre d'art contemporain de Lacoux (Ain), tout à côté de là où il vit. Il s'est employé à y rendre compte, sur un mode satyrique, de la récente campagne électorale qui s'est soldée par un échec pour son camp, à travers, notamment, une gigantesque gouache sur carton (La défaite, 2014). La galerie Dukan, à Paris, lui consacre, en ce moment, une exposition.