Le musée des Augustins, à Toulouse, défriche une carrière orientaliste tombée dans les limbes de l'histoire de l'art : celle de Benjamin Constant (1845-1902).
Éclipsé par la fougue d'Eugène Delacroix, ou l'orientalisme réaliste d'un Eugène Fromentin, Benjamin Constant « a subi la désaffection de la critique et un manque d'intérêt des historiens au XXe siècle, alors même qu'il figurait parmi les grands peintres officiels et était couvert d'honneurs de son vivant », souligne Axel Hémery, co-commissaire de la rétrospective du musée des Augustins. Le corpus documentaire sur son oeuvre est révélateur de ce désintérêt : seule une maîtrise datant de 1985 a été consacrée à l'artiste, et une seconde soutenue cette année même, incluse in extremis dans le catalogue. Autre indice de l'oubli qu'a subi l'artiste, la monumentale toile Jour de funérailles est présentée pour la…