Alors que le gouvernement italien a adopté plus tôt cette année une réforme financière et organique de l'État, Dario Franceschini, ministre de la Culture, a entrepris de moderniser l'action et l'administration du ministère des biens et activités culturels et du tourisme. Le ministre a déterminé six axes d'intervention prioritaires sur lesquelles l'action de son ministère fait défaut. Sont ainsi soulignés le manque de coordination entre la branche « culture » et la branche « tourisme », la « congestion » financière opérée par l'administration centrale depuis quelques années, le manque de coordination entre les actions centrales et territoriales en matière culturelle, le « manque chronique » d'autonomie des musées italiens, leur privant de leurs « potentialités », le « manque d'attention » accordé à l'art contemporain et à la promotion de la création, et enfin le retard du ministère dans les politiques d'innovation et de formation. Aussi, une nouvelle direction des musées nationaux sera créée en vue de favoriser l'émergence de pôles muséaux sur l'ensemble du territoire, de valoriser la puissance muséale italienne, et de doter d'un statut administratif autonome dix-huit musées dont les Offices à Florence, la Reggia di Caserta (Campanie), le musée archéologique de Naples, le Palais ducal de Mantoue, ou encore la Pinacothèque de Brera à Milan. De même, une direction générale de l'art et de l'architecture contemporains devrait voir le jour pour promouvoir ces secteurs, accroître les commandes publiques, légiférer pour leur protection, et penser à la requalification des périphéries urbaines.