L'antiquaire Jean Gismondi s'est éteint le 29 août à l'âge de 73 ans, à Antibes. C'est dans cette ville de la Côte d'Azur que ce fils d'immigrés italiens qui avaient fui le régime de Mussolini avait ouvert sa galerie en 1966. La ville balnéaire, aimée des artistes, sera sa base, son tremplin : il y fondera en 1972 le Salon des Antiquaires d'Antibes, vite devenu célèbre, et y occupera les fonctions d'adjoint à la Culture à la mairie dans les années 1990 et 2000. Spécialiste du mobilier français et italien des XVIIe et XVIIIe siècles, il monta à Paris s'installer au Louvre des Antiquaires, en 1976, puis rue Royale, actuel siège de sa galerie, au début des années 1980. Proche d'Arman, César ou Ben, il sera l'un des premiers à oser le mélange d'artistes contemporains et de mobilier ancien, dans sa galerie ou sur ses stands de la Biennale des Antiquaires à Paris. Il avait transmis le flambeau à ses filles, Sabrina et Divina, qui montreront lors de la prochaine Biennale des pièces de marqueterie de pierres dures d'André-Charles Boulle. Ses obsèques se dérouleront aujourd'hui à 15 heures en la cathédrale d'Antibes. Une messe sera célébrée à Paris courant septembre.