La « Disparition des lucioles » est bien plus qu'une belle exposition. C'est une expérience troublante, qui nous saisit à la gorge, à la nuque, nous laissant au bout de deux heures comme suffoqués. Car la réunion au sommet des collections du galeriste parisien Yvon Lambert (lire page 2) - qui retrouvera à l'été 2015 l'hôtel de Caumont, agrandi d'une annexe, l'hôtel de Montfaucon - et de l'Italien Enea Righi se produit dans un lieu hautement chargé, la prison Sainte-Anne d'Avignon, vétustes geôles rescapées du Second Empire, encalminées au coeur de la Cité des Papes.
Le parcours psychologique du visiteur accompagne symboliquement celui du taulard : « qui penses-tu que tu es », lance en guise d'avertissement une injonction de Barbara Kruger. Elle trouvera à l'étage supérieur son épitaphe : une poupée pendue de Niele…