Dans l'imaginaire collectif, la réputation de Berlin en matière culturelle n'est plus à faire. Pourtant, la dernière Biennale de Berlin pourrait écorner ce postulat : éclatée sur les trois sites du musée de Dahlem, du KW Institute for Contemporary Art et de la Haus am Waldsee, cette huitième édition, dont le commissaire est le Canado-colombien Juan A. Gaitán, paraît souvent engluée dans les résidus d'un post-colonialisme mal assimilé. Ainsi, au musée de Dahlem, un grand nombre d'installations d'artistes contemporains ne résistent pas à la puissance des collections ethnologiques,…