Faire la queue des heures durant pour qu'une femme vous tienne la main quelques secondes ; affronter la pluie, le froid, la foule, l'attente, dès quatre et demie du matin, pour finalement regarder droit dans un mur… Mais que vont-ils tous chercher à la Serpentine Gallery, où Marina Abramovic les attend, seule, dépourvue de tout moyen ? Quelle motivation pousse ces badauds à tout cesser séance tenante pour approcher un instant la nouvelle star ? Une foule insondable est au rendez-vous depuis l'ouverture de cette « exposition » londonienne. La papesse de la performance avait prévenu : « Ce sera le plus radical de mes projets ». Rien à voir, donc, si ce n'est elle, six jours sur sept, pendant les 512 heures que va durer la…