Entre-deux eaux, mi-fugue mi-raison, les oeuvres de Perrine Lacroix semblent ne pouvoir choisir entre deux états. Tout, dans les installations de la jeune artiste lyonnaise qui a été montrée au Salon de Montrouge en 2008, joue de la migration, oscille, s'incline, s'essouffle et reprend vie, hésite entre l'apparition et la disparition.
Les corps sous linceul se font déjà paysage. Les squelettes de maisons arrêtées dans la course de leur construction sont comme elle les appelle « Châteaux en Espagne », jamais finis et déjà ruines. Les ballons qu'elle recueille dans l'ancienne prison Saint-Paul de Lyon, elle les métamorphose en mappemondes, mais vierges de toute terre où s'échapper. Les dizaines d'étais qu'elle pose dans un HLM abandonné de Chelles…