Marc Spiegler a le sourire. Lorsque nous l'avions interrogé en mai dernier dans la foulée des ébouriffants résultats des ventes de New York, le directeur de la Foire de Bâle nous avait déclaré : « À court terme, de telles ventes injectent des liquidités dans le marché. Les gens qui ont vendu vont acheter. De bonnes ventes publiques donnent lieu à une bonne foire ». Et d'ajouter, avec un sourire plus grand encore : « Tout à Bâle va sembler tellement bon marché ».
Car en mai à New York, tout semblait excessif, en premier lieu les prix décrochés par les jeunes artistes. Une pièce de Dan Colen a été adjugée 3,1 millions de dollars chez Christie's. En 2006, elle ne valait guère plus de 25 000 dollars à la galerie Peres Project (Los Angeles). Les enseignes de premier marché ont pour la plupart le bon sens de ne pas…