Qu'y a-t-il de plus obscène ? L'immense vagin - que les visiteurs pouvaient pénétrer - bordé de deux lampadaires en forme de pénis des Haas Brothers, crânement déployé par R & Contemporary (New York), ou le prix faramineux de 650 000 dollars exigé pour cette pièce certes couillue mais plus adaptée à un film d'Almodovar ancienne version qu'à une foire comme Design Miami/ Basel ? Hormis cet environnement improbable, et quelques débordements clinquants sur une demi-douzaine de stands, le salon a gagné cette année en chic grâce à l'arrivée de plusieurs galeries de design historique, venues rejoindre Ulrich Fiedler (Berlin), Éric Philippe (Paris) ou Franck Laigneau (Paris). Spécialiste de la Sécession viennoise, Yves Macaux (Bruxelles) qui avait tenté le salon en 2007 n'est pas mécontent de revenir. « À Tefaf ou à New York, on voit les mêmes gens, l'idée est de sortir de la clientèle habituelle », confie le marchand bruxellois. Un sentiment que partage aussi le…