Ils parlent le français, mais comme on le parlait au temps de la découverte du Nouveau continent. Ils vivent au coeur d'une Amérique rêvée, mais ne connaissent que la misère du bayou. Habitant autour de la Nouvelle-Orléans, les indiens Houmas restent des parias : pour leurs concitoyens, qui pratiquent un anglais qu'on ne leur a jamais appris ; pour les orthodoxes de la francophonie, qui entendent à peine leur langue de Molière. Ce sort a touché Sophie Claudel, attachée culturelle à l'ambassade de France à New York, et dès son arrivée aux États-Unis, elle est allée rencontrer les Houmas, pour envisager de les aider. Proche des Nouveaux commanditaires, souvent évoqués dans cette chronique, elle a aussitôt imaginé…