Le moment le plus insolite de la session de ventes des Florilèges, qui s'est tenue à l'hôtel Salomon de Rothschild à Paris du 6 au 10 avril, était centré sur la magie. Beaucoup de monde est venu assister à la dispersion par Pierre Cornette de Saint Cyr de la collection de livres et d'objets de Gérard Majax. Le célèbre magicien se séparait d'ouvrages singuliers tels que Les récréations mathématiques et physiques de M. Ozanam en quatre volumes (1750) partis à 1 629 euros, ou La prestidigitation sans bagages, ou mille tours dans une valise du Docteur Jules Dhotel (1936), en huit tomes, vendue 1 504 euros. L'ensemble a totalisé 62 507 euros. Pari réussi puisque les livres intéressants qui présentaient les curiosités scientifiques et magiques ont été vendus, les prix les plus importants allant aux automates anciens réalisant des tours : « L'arbuste à la carte » a trouvé ainsi preneur pour 6 440 euros. L'art contemporain a totalisé 2,8 millions d'euros : une nature morte au fusain de Fernando Botero de 1968 a été achetée 174 560 euros ; une sculpture de Pol Bury, Capteurs de ciels (1980), s'est vendue 118 760 euros. Enfin, une toile d'Erró, Mao entrant dans le port de New York (1974), a presque doublé son estimation basse pour atteindre 152 240 euros. Elle avait été proposée sans succès par Cornette de Saint Cyr à une estimation de 150 000-200 000 euros fin mars 2013, lors des précédents Florilèges de printemps. Composée de sept ivoires Lega, la collection Fernand-François Juvel a récolté quant à elle 500 000 euros au marteau, dont 273 760 euros pour une tête en ivoire et fibres de 15 cm de haut. Le résultat global de cette session des Florilèges, 5,6 millions d'euros, est inférieur à celle de l'an dernier. Elle avait bénéficié de la dispersion fleuve des oeuvres de Léonard Foujita (pour un total de 4,5 millions d'euros en mars 2013).