Peut-on imaginer expositions plus irritantes que celles orchestrées par le collectionneur britannique Charles Saatchi dans son impressionnant espace londonien ? Peut-on concevoir accrochage mois pédagogique, dénué d'explications, même sommaires, alors que l'entrée gratuite rallie un grand public ? Baptisé « Pangea », le dernier opus confirme ces manques. Jusqu'à présent, le collectionneur, qui avait pris le train de la mondialisation un peu plus tard que les autres, s'était adonné aux panoramas des scènes indienne, chinoise et moyen-orientale. Cette fois-ci, il choisit de rassembler sous une même ombrelle l'Afrique et l'Amérique du Sud, deux continents, deux océans créatifs qui chacun aurait mérité un approfondissement…