Dernière exposition pensée avec Richard Hamilton, disparu en 2011, c'est aussi la première rétrospective exhaustive sur cet oeuvre multiple, infatigable et terriblement visionnaire. Cette redécouverte a lieu à la Tate Modern, à Londres, qui accueille l'ambitieux projet initié par Vincente Todoli et Paul Schimmel. Le parcours rigoureux traverse soixante années d'une carrière qui surprend à la fois par sa cohérence et son inconstance, l'étendue de ses préoccupations, l'utilisation sans hiérarchie des médiums et des références. À cet égard, Paul Schimmel souligne en introduction du catalogue que l'artiste communément identifié comme la figure pionnière du pop art, devrait être plus reconnu pour « sa relation prophétique au postmodernisme » (l'ouvrage de référence réunit entre autres des essais de Benjamin Buchloh, Hal Foster ou Victoria Walsh).
Tubes à essai, radiographies de méduses et maquettes en plâtre de cellules aménagent un sas d'entrée dans l'oeuvre préoccupé depuis ses débuts par l'apport de la science et de…