En 2013, la galerie Hauser & Wirth avait inauguré ses nouveaux locaux new-yorkais avec Dieter Roth. Une entrée en matière magistrale. Y était déployée toute la prolixité foutraque de l'artiste suisse qui développa une oeuvre totale, subversive, vitale et virale, mettant à contribution fils et petit-fils. Un bar reconstitué pour l'occasion achevait de dresser le portrait de cet homme débordant qui brûla la vie par tous les bouts et tous les goulots. Foin de reconstitution spectaculaire : ce n'est pas le flux de la constellation Roth, sa fièvre presque cannibale (un adjectif que l'intéressé revendiquait), que la commissaire d'exposition Marion Daniel a cherché à restituer au Fonds régional d'art contemporain Bretagne…