Il suffit de feuilleter les magazines d'immobilier de luxe pour s'en convaincre. À côté des photos de piscines, pontons d'embarquement ou maisons d'amis figurent de plus en plus bien en vue celles d'immenses caves à vins high-tech, tout confort, qui n'ont plus de caves que le nom. « Pour une partie des acheteurs de vins aux enchères aujourd'hui, ce dernier est devenu un attribut social, explique l'expert en vins Aymeric de Clouet. Il ne s'agit pas tant de les boire que de faire admirer sa cave à ses voisins et à ses amis, dans une démarche très démonstrative ».
Il faut dire qu'au vu des prix fous atteints par certaines bouteilles, il y a de quoi hésiter. Quand on sait qu'un grand cru de Bordeaux valait 500 francs dans les années 1990 et qu'il faut désormais payer dans les 500 euros pour se l'offrir, on y réfléchit à deux fois. Un Petrus 1982, année de référence, avoisinait les 30 euros la bouteille en primeur. Un amateur asiatique a déboursé 40 950 euros pour 12 bouteilles chez Christie's en juin 2013 à Paris. Soit 3 412 euros la bouteille. « Beaucoup de gens, du coup, les gardent ou les…