En art impressionniste et moderne, 2013 sera donc une année sans Cri, c'est-à-dire sans oeuvre extraordinaire. Le pastel d'Edvard Munch (1895) avait défrayé la chronique en mai l'an dernier, quand l'homme d'affaires Leon Black l'avait acquis pour 120 millions de dollars chez Sotheby's à New York. Ce record mondial pour une oeuvre moderne en ventes publiques pourrait laisser croire que l'art de cette époque est au zénith. Rien n'est moins vrai si l'on se fie aux résultats en dents de scie enregistrés cette année. « Nous sommes dans un marché d'acheteurs, pas de collectionneurs. Ceux qui ne veulent pas que des trophées sont un peu en retrait », regrette le courtier de Genève Marc Blondeau. « On voit en ventes de moins en moins de tableaux de référence. Il ne passe plus par an qu'un ou deux tableaux de qualité muséale en impressionnisme », poursuit-il.
Face à la « spirale ascensionnelle » de l'art contemporain, basée selon lui « sur un château de carte dont on ne…