S'inscrivant dans l'héritage d'André Chastel tout en cherchant à s'en démarquer, Jean-Marie Pérouse de Montclos livre aujourd'hui une vision toute personnelle de l'histoire de l'art dans l'Hexagone, avec son Art de France en trois tomes paru aux éditions Mengès. Interrogeant le concept même de l'histoire de l'art et la manière dont elle s'écrit, cette somme passionnante nous est présentée par son auteur.
S. H. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la rédaction d'un art de France encyclopédique ?
J.-M. P. M. Je voulais parcourir cet art français que j'avais vu à travers l'inventaire général du patrimoine culturel [dont il coordonna pendant vingt ans les recherches scientifiques et documentaires, avant de prendre la présidence de sa commission nationale, n.d.l.r.]. La continuité du sujet, de la préhistoire à nos jours, me hantait depuis toujours. Je dois dire aussi que j'ai été tenté par la relation que j'avais avec André Chastel [auteur de L'Art français paru de façon posthume en 1993-1996]. Il se trouve que j'ai suivi l'écriture de ce livre d'assez près et j'intervenais de manière amicale. J'ai été très frappé par le décès d'André Chastel…