« Ne copie pas, imagine. Tâche surtout de ne pas expliquer ton tableau, laisse à l'autre le droit d'exercer son imagination ». Ces mots d'ordre figurent dans le Cahier I de Serge Poliakoff, reproduit dans le catalogue de la rétrospective que lui consacre le musée d'art moderne de la Ville de Paris (Mamvp), la première en France depuis celle de ce même musée en 1970, un an après la disparition du peintre abstrait. La commissaire de l'exposition, Dominique Gagneux, a relevé le défi de donner à voir un parcours artistique qui tire aussi sa force de son itération. « Ce que nous avons voulu mettre en lumière, c'est cette recherche permanente, fondamentale, pas forcément dans la continuité. Cette exploration d'un thème, d'un schéma est, je l'espère, la découverte de cette exposition », confie Dominique Gagneux. Le parcours, chronologique, passe en revue les grandes étapes d'une oeuvre obsessionnelle, d'une…