Martin Barré est à l'honneur dans deux galeries, à Vienne (Autriche) et à Cologne (Allemagne). Yve-Alain Bois présente ces deux expositions.
A. H. Comment est venue l'idée d'exposer ensemble Martin Barré et Fred Sandback à Vienne ?
Y.- A. B. À vrai dire, cela s'est fait tout naturellement. [Le galeriste viennois] Hubert Winter m'a contacté au printemps dernier pour me parler du projet « Curated by Vienna », pour lequel la ville de Vienne finance une vingtaine d'expositions organisées par des curateurs « internationaux » dans des galeries pendant tout un mois. Pour cette cinquième édition annuelle, le thème choisi était « Why Painting Now ». Hubert Winter, qui a exposé Sandback depuis plus de vingt ans, avait dans l'idée de montrer ses sculptures en dialogue avec un travail pictural et m'a demandé si cela m'intéressait et, si oui, de choisir un peintre. Je venais juste de lire le texte de Paul Galvez pour le catalogue de l'exposition « Martin Barré-1972-1977 : Les années décisives » à la Galerie Nathalie Obadia à Paris, dans lequel il compare l'oeuvre de Barré et celle de Rebecca H. Quaytman. Cela m'a aidé à penser à l'oeuvre de Barré en dehors de son contexte habituel. La petite exposition Quaytman/Barré que Paul Galvez a organisé juste après, également à la Galerie Nathalie Obadia, dans le cadre de la Saison « Nouvelles Vagues » du Palais de Tokyo,…